Orchestrations lumineuses, mélodies en état de grâce, intensité dans la forme et des étincelles dans la voix. Echapée de IONA le temps dune ballade en solo, Joanne Hogg sinscrit parfaitement dans le chemin de sa famille dorigine. On y retrouve quelques comparses (Frank Van Essen mais également la chanteuse Moya Brennan) et cette même volonté de brasser les influences celtiques avec une merveilleuse gracilité. Le morceau titre de Raphaels Journey saccorde ainsi sur une douce mélodie laiteuse dont chaque note au piano nous secoue démotion. Le reste est du même tonneau. Car cet album, initié à lorigine pour concentrer une série de petites berceuses, sest transformé au fil du temps en concept mystico-théologique faisant référence à un ange nommé Raphael. Le collage donne un disque simple mais dune profonde richesse, intense et truffé de perles.
Lalbum parvient continuellement à émouvoir avec trois fois rien : un quatuor guitare acoustique-piano-violon-flûte, des mélodies irrésistibles, une production subtile. Et par-dessus, le chant de Joanne Hogg, pure, sans artifice. On vagabonde entre chansons vertes prairies (« The River »), atmosphères envoûtantes (« Round Me Falls the Night », Into Your Dream), ballades (« Walked On Troubled Water », « Home To You »), rythmes plus orientaux (Saviour) ou transfuges Ionesque (Lifes Winterdays, Love Is Precious). Autant de moments magnifiques dans ce paysage qui rend une nouvelle fois justice à cette grande dame celtique. Disponible uniquement en téléchargement chez Kingsway (tous les bénéfices sont reversés à trois associations), il faut lui souhaiter une diffusion moins confidentielle tant ce splendide recueille de compositions folk pose Joanne Hogg au sommet de nos curs.
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