En deux albums participatifs (comprendre tout plein de gens doués et sympathiques dedans), STEVE THORNE avait su réconcilier les allergiques au néo-progressif pompeux avec des titres pas géniaux mais assez bien gaulés pour retenir lattention. A louverture de Into the Ether, on se dit reparti de plus belle dans les conduits capiteux de bouts de velours, tout doux, tout ouatés. Il faut préciser que les guitares bistouris et les rythmiques en lame de rasoir ne figurent pas en première ligne dans le forfait. Par contre, le chant à la Phil Collins est toujours aussi présent et lorchestration réussit la greffe, inespérée, entre le Genesis fin de carrière, IQ et une pop bien anglaise prompte à lélectricité sexy. Et cest ici que ce troisième album brille par sa simplicité et devient lami idéal de cette fin dannée. Avec une énergie sous contrôle, « Kings of Sin » ballotte assez de groove pour sadjuger une place de choix dans les singles de lannée. Pas de titres longuets, pas de grandiloquence corsetée à la mode virtuosité multi-vitaminée (seul « Granite Man » pourrait lui valoir le titre de musique progressiste), juste les rives confortables de chansons parfaitement troussées : basse imparable (« Into the Ether », « Black Dahlia » émotif à souhait), chant baladeur (« Victimes ») et un titre acoustique qui ravira les fans (« Valérie »). Avec ce disque, Steve Thorne signe un disque pop qui ne tombe jamais dans lélégance froide, ni le réchauffement mielleux. Sa musique a enfin ce cur et cette âme qui lui manquait (« Black Dahlia », « The Curtain ») et ose même flirter brillamment avec ses modèles (« Feathers », « The End »). Into the Ether est millésimé, daccord, mais avant tout gorgé de vie.
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