Foxtrot était varié et accrocheur ; cette fois, Genesis a choisi la démarche opposée en créant un album uni et tout en nuances.
Dancing with the Moonlit Knight ouvre le bal et s'inscrit dans la lignée des Giant Hogweed ou autres Watcher of the skies. I know what I like prend le relai, ballade d'un pas enjoué où la flûte traversière surgit comme un chant de rossignol. Suit Fifth of Fifth, sans doute mon morceau préféré de Genesis. Banks, Gabriel et Hackett, par ordre de mise en avant, y sont au sommet de leur art. Puis avec More fool me, on découvre un apprenti chanteur, le jeune Phill , qui s'intègre presque avec timidité dans cet univers romantique. On prends à nouveau son temps avec The Battle of Epping Forest, au rythme endiablé et aux sonorités sans pareilles. After the ordeal est un morceau instrumental rêveur. The Cinema Show, nouvelle pièce de 11 minutes, s'ouvre dans la douceur et la mélancolie et s'achève en feu d'artifice psychédélique. Aisle of Plenty referme alors le livre par la même mélodie qu'à l'ouverture, accompagnant des mots sussurés par Peter Gabriel qu'on ne pourra s'empêcher de reprendre à chaque écoute.
On l'aura compris, Selling England est pour moi le plus bel album de Genesis.
AmarokProg - Rock, Folk, Rock Alternatif, Metal, Prog Rock, Hard Rock, Blues, Bluegrass, Jazz, Celtique... le webzine musical avec albums, groupes, discographies, critiques, videos et extraits...