Après deux premiers albums prometteurs (I en 2010 et II en 2014), les français de DELUSION SQUARED sen reviennent à notre bon souvenir avec The Final Delusion, troisième volet dune trilogie atypique puisque relativement déconnectée entre chaque épisode. Pour ce dernier, le concept aborde les répercutions dune expérience de larmée pour donner, chimiquement, le don de prescience à un groupe de neuf cobayes dont lun deux, le sujet n°7, perdra la raison après avoir prévenu une attaque terroriste. Nous ne sommes pas si loin dun mix entre Chris Marker (celui de « La Jetée ») et Shadow Gallery... ces derniers étant également présents sur le plan musical avec des riffs qui frappent souvent juste. Évidemment, cette succession, habile, entre noirceur et atmosphères pesante, fait également penser aux sommets du genre (Anathema, Riverside, Porcupine Tree et consors), références inévitables qui ne savèrent pourtant pas fatales au projet. La raison tient dans des mélodies bien fichues, une production tripotée comme il faut, des musiciens bien placés qui ne sabandonnent pas à la technique pure, et le chant de Lorraine Young qui peut sembler un peu trop léger pour un tel sujet, mais qui reste de bout en bout apaisant. Le parfait contrepoint de lhistoire. Avec The Final Delusion, Steve Francis et Emmanuel de Saint Méen réussissent à peaufiner leur style et leur son. Dans le paysage « progressif » hexagonal actuel, cest assurément une bonne nouvelle et une affaire à suivre.
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