Les italiens de CONQUEROR avaient fait une entrée remarquée dans le monde ouaté néo-prog il y a 11 ans avec le passé inaperçu Instinto avant de commencer à envoyer du bois sur Storie Fuori Dal Tempo (2005) et jusquà Madame Zelle (2010) qui navait que moyennement convaincu. Pour Stems, leur cinquième opus, Simona Rigano, Ture Pagano, Peppe Papa et Natale Russo reviennent aux fondamentaux avec des compositions à géométrie variable sur fond de storytelling du quotidien et de sa perception déformée par le temps qui passe et les souvenirs qui surnagent. Nostalgie et tutti quanti sont donc au programme. Basse dodue, guitare bavarde, claviers vintage, lesprit seventies plane sur lalbum (« Gina »). Le groupe est pourtant clairement plus à laise avec les titres à rallonge (« Di Notte » et son blues spirit bienvenu et emballant). En sinstallant parfois sur des sentiers jazzy (« False Idee »), le groupe prend le risque de surprendre, mais le tout est plutôt bien fichu. On sera plus réservé sur le passe-partout « Unaltra Realtra » mais les accents Deep Purple de « Sole al Buio » font le travail. Alors oui, les claviers sont parfois plus que rétro (« Sigurta » presque kitsch dans cette partie) mais CONQUEROR offre de quoi rassasier nimporte quel amateur de néo progressif inspiré, avec ce style typiquement italien qui en fait le charme. Sans offrir de titre incontournables, ni renverser la table en terme doriginalité ou de puissance, Stems permet de rassembler le meilleur de la formation.
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