Les Pink FLoyd ne sont pas vieux. Ce sont juste des légendes. Des légendes qui ne jouent plus ensemble, mais qui ont tant marqué lhistoire du rock de leur empreinte psyché que la moindre note inédite peut encore provoquer un regain dactivité cérébrale dans la neurasthénie musicale actuelle.
Même déchiré, le monstrueux groupe réussit à faire des étincelles. En 1994, ceux qui le croyait enterré depuis le coup de grisou de légo-maniaque Waters purent aller se rhabiller. Dabords avec « Division Bell » somme jouissive de pépites pop psyché-humanistes. Ensuite avec la dernière tournée extra-terrestre vue-entendue à ce jour sur la scène internationale. Une débauche de mise en scène, de bruits et de fureur qui ne lasse pas démerveiller, onze années après les faits. Quelque chose dimprobable dans la démesure, où les musiciens seffaçaient devant cette immense machinerie à broyer la cadence et qui tendait les bras à une musique encore capable dembraser la planète. Et de la faire voyager.
Feuilleton épique, forcément attendu par la cohorte de fans, de nostalgiques, de témoins, par les possesseurs de la VHS ou du Laser Disc dépoque, ce double « Pulse » enfin disponible en (double) DVD retrace laventure sans véritablement surprendre. Pouvait-il en être autrement ? Il a été tant écrit. Tant vu. Tant entendu. Le statut dicône peut avoir ses mauvais côtés.
Pas de quoi être déçu. Le résultat fait honneur au statut des PINK FLOYD. Waters pourra crier à qui veut lentendre que ce concert était foutraque, il suffit, pour se convaincre du contraire, de se laisser envahir par lexquise atmosphère déployée du « guitar hero » David Gilmour - pas franchement enclin à se muer en agité des gambettes pour autant. Et cest tant mieux.
La set-list a de quoi escalader les plus hauts sommets. « Shine on your Crazy Diamond », « High Hopes », « Another Brick in the Wall », « One of these Days »... lassitance scotchée par la débauche deffets visuels, incrédule devant tant de brio millimétré. Trop peut-être. Comment glaner une once dimprovisation dans ce monstrueux carcan ? La victoire en chantant !
Fin du fin, lalbum artificier « Dark Side of the Moon » aura pilonné les sonos du monde entier et prouvé leur efficacité : le voici reproduit dans son intégralité. Fidèlement. Un délire contagieux, imparable, illuminé par les rappels ultra-inspirés : « Wish you were Here », « Comfortably Numb » et « Run Like Hell ».
Est-il encore nécessaire de commenter limpeccable tenue image/son de cette poursuite chimérique du spectacle parfait ou dépiloguer sur les bonus disponibles ? Seul le livret de 4 pages pourra sembler un poil léger au milieu de tant de richesses. Bégueule je vous dis.
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