En posant leurs valoches à Paris, ils offrent donc la déferlante à un Bercy archi-comble les 9 et 10 septembre 2008, devant un parterre damateurs comblé davance, cette fois, par des humeurs studio maussades à lambition sonique décuplée. Cueillis par «Le beau Danube bleu» de Johan Strauss, nous voici mis en alerte sur lépatante instrumentale « Life in Technicolor » avant le tombé de rideau qui permet à Chris Martin & cie denchaîner avec le single « Violet hill » alors que se profile une gigantesque reproduction de « La Liberté guidant le Peuple » de Delacroix déjà mise en uvre sur la pochette du dernier opus. Hymne à la liberté des peuples, uvre de résistance, Paris semble lui ouvrir les bras quand le public ouvre ses oreilles sur une sono miraculeusement efficace pour une salle réputée grésillante.
Sur scène, le quatuor joue le jeu. Martin parle dans un français très correct, samuse à bondir ici et là tel un zébulon, la voix placée, juste et emballante, passant selon les titres de la guitare au piano où une fausse note pousse à la rigolade. Nul doute que langle de la modestie est privilégié. COLDPLAY est ici accessible, proche du public avec deux avant scènes et allant jusquà courir interpréter deux extraits acoustiques («The scientist» et «Death will never conquer», linédit offert sur leur site, que chante le batteur Will Champion) dans les gradins, en plein virage, pour le bonheur des spectateurs éloignés des premiers rangs.
Ca rigole, certes, mais laccumulation de titres dum-dum laisse pantois : « Clocks », « In My Place », « Speed of Sound », « Politik » et ces bouffées dair frais, véritables claques, « Fix You », « Lovers in Japan » (images darchives et confettis multicolores pour lambiance), « Lost ! » et « Viva la Vida », autant de chefs duvre sensuels et fluides dont on pourra comprendre quils provoquent lagitation partout où ils passent.
En une heure et demie (seulement), COLDPLAY parvient à lier les mailles de son évolution et impose un show joyeux, avec ses moments démotion capturée piano-voix, qui tempère par son énergie vitale leurs propos dépressifs. Surtout, ce concert drôlement bien fichu sorganise sans aucun temps mort et devrait convaincre que le statut iconique neffacera pas le pédigré dun groupe doué pour réconcilier la musique mouvementée avec le succès.
Sertlist :
Life in technicolor
Violet hill
Clocks
In my place
Speed of sound
Cemeteries of London
Chinese sleep chant 42
Fix you
Strawberry swing
God put a smile upon your face
The hardest part
Viva la vida
Lost!
The scientist
Death will never conquer
Politik
Lovers in Japan
Death and all this friends
Yellow
The escapist
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