Après que Hugh Hopper, auparavant manager du groupe, reprenne la basse au sein du groupe, suite au départ de Kevin Ayers, introuvable sur le territoire anglo-saxon, Soft Machine signe en 1969, le volume Two.
Leurs contrat les obligeaient à sortir 3 album, le volume Two fut le deuxième.
Hugh Hopper apporta au groupe sa puissante basse teintée de fuzz. Brian Hopper, le frère de Hugh, à collaboré avec la machine molle dans ce second opus, en tant que saxophoniste, ce qui laissais présager un futur tournant plus jazz au sein du groupe.
Tournant plus que réussi avec Third, après avoir fini la tournée promotionnelle de leurs deuxième album, la machine molle se remet en route en studio pour leurs troisième opus.
On retiens de ce troisième opus une collaboration avec une section de cuivre lors de l'enregistrement en studio.
Lyn Dobson à la flûte,au saxophone alto, et à la Clarinette et Elton Dean au saxophone Alto, resterons au sein du groupe pour la tournée de promotion de Third.
D'emblée, l'album commence avec Facelift, une composition signée Hugh Hopper, qui donne le La..., ou plutôt devrais-je dire le Mi, vu que la composition entière est dans la tonalité de Mi.
Des bruits sonores venus d'outre monde apparaissent..., c'est Mike Ratledge, l'organiste, qui martèle son mini moog de ses accords puissant, le tout teintée de distorsions, les sons cris le désespoirs, quelle beauté...
Viens les saxophones qui commencent leurs parties, la batterie ronronnante de Robert Wyatt accompagne le tout, puis le thème se lance, on se sens transporté dans des pays de l'est avec cette gamme orientale, le thème est répété 2 fois, jusqu'a ce que... bam, tout explose, une multitude de son agressifs arrivent d'un seul coup, les saxophone hurles, la basse devient hypnotique, l'orgue commence une solo improvisé, et la batterie pars dans tout les sens.
Ce spectacle sonore ravira les amateurs de jazz aussi bien par sa beauté et ses enrichissement harmoniques, que par la fougue que la batterie de Wyatt libère dans ce morceau.
le deuxième morceau s'appelle "Slightly all the time", un thème très jazzy commence, la basse arpège des accord de quinte qui vont très bien avec le thème, et produit également des harmoniques qui harmonisent le tout, on à droit à un très beau solo de saxophone livré par Elton Dean. Puis après que le thème soit rejoué un peu plus rapidement, les sonorités changent, la basse se met à improviser, la batterie commence à s'énerver, et une flûte viens rendre le tout plus envoutant, puis le thème rechange de nouveau, la basse se remet à arpèger des accords, le saxophone joue son thème, la batterie aussi, mais l'orgue furieux de Ratledge nous entraine dans un autre monde, tant par sa beauté et sa mélancolie, que par sa puissance et son jeu incisif. Le tout se calme pour revenir à un solo de saxophone, puis une fin digne de groupe de free jazz s'offre a nous.
le troisième titre s'intitule "Moon In June", c'est le testament de Robert Wyatt au sein de Soft Machine, il s'agit du seul morceau avec des paroles de l'album. Rappelons le, Robert Wyatt, l'un des meilleurs chanteur de jazz rock, et un excellent batteur de jazz au jeu inimitable, se fait virer de Soft Machine au cours de l'année 1972, à cause de divergences musicales, et de politique, il fonde Matching Mole, dans lequel il compose des travaux qui sont assez proche de ce qu'il faisait avec Soft Machine, il avait entre temps sortit un premier album solo "Tne End of an Ear", dans lequel l'improvisation vocale était la pièce maitresse de l'album, et en 1973, il a un accident, il fait une chute du haut de 2 étages, et deviens paralysé des 2 jambes à vie... fini la batterie... il sortira durant son séjour à l'hôpital, Rock Bottom, l'un des meilleurs album de rock sortit au 20 ème siècle.
Pour revenir à Moon In June, c'est certainement la pièce maitresse de Third, les paroles sont assez obscures et mélancoliques, on sens que Wyatt met toute ses tripes dans ce morceau aux influences dadaistes (tout comme le volume two). La deuxième partie de ce morceau est une improvisation magnifique qui nous permet de ressentir toute la tristesse et l'intensité de ce morceau. Il reste à ce jour, le morceau le plus magnifique que j'ai entendu. Un conseil pour ceux qui veulent le découvrir : écouter le pour la première fois, la nuit dans votre lit, votre mp3 dans les oreilles, au moment de dormir, c'est le mieux.
L'album se termine sur "Out Bloody Rageaous", une pièce super jazzy que nous offre Mike Ratledge, on se sent transporté dans le new york des années 50.
L'album contient également un deuxième CD. C'est une prestation live du groupe. On peut y entendre : Out Bloody Rageous / Facelift / Esther's nose job
Très bonne prestation live du groupe.
Si je voulais donner un autre conseil, ça serais de se procurer le "Alive In Paris 1970", superbe prestation de Soft Machine, au théatre de la musique à Paris en mars 1970, soit quelques mois après la sortie du Third.
Puisse cet album vous plaire, moi c'est déjà le cas, il fait partit de mon top 3 des meilleurs albums de tout les temps. Bonne écoute.
Boudioulechat
Track-list de Third
1. Facelift* (18:54) 2. Slightly All The Time (18:14) 3. Moon In June (19:18) 4. Out-Bloody-Rageous (19:17)
Total time: 75:43 * 'Facelift' was recorded live at Fairfield Hall, Croydon, January 4, 1970 and at Mothers Club, Birmingham, January 11, 1970.
Line-up de Third
- Robert Wyatt / drums, vocals (track 3), piano (track 3), organ (track 3), bass guitar (track 3) - Hugh Hopper / bass guitar - Mike Ratledge / organ, piano (except track 3), electric piano (except track 3) - Elton Dean / alto sax (except track 3), saxello (except track 3) - Lyn Dobson / flute, soprano sax (track 1) Guest musicians: - Nick Evans / trombone (track 2) - Jimmy Hastings / flute, bass clarinet (track 2) - Rab Spall / electric violin (track 3)
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