Dès les premières mesures de cette suite à la folle farandole débutée lan passé (English Electric part I), on se retrouve de nouveau happé par lart virevoltant de BIG BIG TRAIN. Quelques notes de piano puis cette rythmique, implacable, toujours emmenée par les baguettes flamboyantes de Nick DVirgilio qui bataillera tout du long avec la subtilité quon lui connaît. « East Coast Racer » joue ainsi les solistes avec la faculté, incisive et théâtrale, demmener tout ce beau monde au-delà du quart dheure sans lasser. Dôté de ce dramatisme assumé, que la formation sculpte en une sorte de mélancolie joyeuse, laffaire peut ainsi dérouler son fil sans crainte. Piano, cuivres, orchestre, tout passe à la moulinette de Rob Aubrey qui confectionne une fois encore un écrin luxueux à cette musique luxuriante.
Le succès du premier volet nest donc pas remis en question. Sans jamais saffranchir de leurs références, supposées écrasantes, les sept morceaux finissent par se rendre et nopposent pas de résistance, jouant des codes avec les forces en présence, nombreuses.
En métamorphoses permanentes, même sur les plus commerciaux « Swan Hunter » ou « Worked Out » (avec des souvenirs de Jethro Tull), il y a cette densité dans la matière sonore qui devrait râvir tous les amateurs et conquérir les autres. Big Big Train ne perd jamais ni le sens, ni la forme de son diptyque. Sa musique, précise, ciselée (« Keeper of Abbeys ») laisse séchapper les énergies. Le final de « Curator of Butterflies », titre romanesque à souhait, se permet même de conclure laffaire par une porte ouverte, sensible et en retenue. Ne passez pas à côté.
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