Malentendu ou méprise dû à son patronyme si particulier, Phideaux Xavier na rien dun truc bizarre qui affirmerait son goût pour la soupe, même épicée, ou la nourriture pour chaton mou. Avec cinq albums en autant dannées, on peut même dire que notre ami bosse dur et varie les plaisirs à tel point que chaque projet constitue à lui seul un univers particulier. Après les morceaux plus orientés pop-alternatives de The Great Leap (2006), voici donc The Doomsday Afternoon, le second volet dune trilogie à lécriture plus diversifiée quune écoute légère laisserait paraître. La faute à des mélodies libertaires, voire libertines, où les arrangements entre instruments classiques et modernes imposent demblée un ton, une signature chose rare dans ce type de mélange à haut risque.
Loin de toute raideur, voici donc un croisement festif et très réussi entre Alan Parsons (« Micro Deathstar »), Camel (« The Doctrine of Eternal Ice »), Genesis (« Candybrain ») et Pink Floyd (« Thank You For The Devil ») avec un net penchant pour le mid-tempo et la mélodie accrocheuse. Les vocalises, légères et surannées de mademoiselle Valerie Gracious empruntent également à la musique de film comme sur le joyaux « Crumble », tinté dun piano diaphane. Linstrument prédomine dailleurs tout au long de ce champêtre The Doomsday Afternoon aux propos écolo, doù émerge un travail sur le son particulièrement méticuleux. Avec un gentil packaging, le discret Phideaux avançait encore dun pas en nous caressant délicatement loreille interne.
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