Les frangins Steve Reed (paroles) et Rob Reed (musiques) jouent au chat et à la souris avec leur projet MAGENTA. Après un diptyque encensé il y a deux ans (« Home » et « New York Suite ») ce fût pourtant la débandade ; départs du batteur Allan Mason-Jones et du guitariste Martin Rosser respectivement remplacés par Tim Robinson et Colin Edwards qui officie également chez EZRA. Tout ce battage avec la promesses de grands changements, doù le titre prémonitoire de leur nouvel album, « Metamorphosis ».
En aspirant à composer des mélodies qui accrochent, le groupe se focalise ici sur quatre titres (deux dépassent la vingtaine de minutes) dont le premier défend le tumultueux concept dun soldat de la première guerre mondiale voué à une mort imminente (« The Ballad of Samuel Layne »). Le chant de Christina Booth donne dans la mélancolie tout en séloignant enfin du mythe Annie Haslam qui lui collait un peu trop aux vocalises.
Musicalement, la métamorphose annoncée chipote à dépasser quelques avancées dans des passages rock plus heavy. Rien de réellement nouveau donc, mais MAGENTA avance. Par petites touches. Aidé par luilleann pipes de Troy Donockley (IONA), les harmonies concoctées fonctionnent à plein régime. Les anglais en profitent pour explorer les paysages norvégiens de « Preskestolen » au fil dun pacte amoureux suicidaire, ambiances et arrangements ingénieux sont là jusquà la conclusion, superbe, qui annonce le morceau titre habillé de moults oripeaux qui en font probablement le titre le plus abouti de leur jeune carrière.
Le travail sur la guitare explore OLDFIELD, HOWE et GILMOUR sans jamais départir de son va et vient acoustique-électrique. Impeccable. Tout comme la coda « Blind Faith », forcément en descente de température, mais où la mandoline trouve son chemin entre piano et guitare à la fois paisible, dramatique et parfois franchement énervée. Ca change ! De quoi illuminer une discographie qui se bonifie, séloignant dun néo plus artificiel pour toucher aujourdhui à lambition dune production calibrée, axée sur les guitares et notamment une basse plus dodue que jamais ; lalbum a dailleurs été enregistré aux fameux studios Rockfield à Monmouth (une édition avec DVD dotée dinterviews et dune version 5.1 grand large existe également) avec une production adéquate qui lui donne assez de tonus pour faire entrer MAGENTA dans un rock progressiste à la fois moderne et intelligent.
1. The Ballad Of Samuel Layne (20:17) 2. Prekestolen (03:43) 3. Metamorphosis (23:15) 4. Blind Faith (6:01)
Total Time: 53:16
Line-up de Metamorphosis
- Rob Reed / keyboards, guitars, bass, recorder, backing vocals - Christina / lead vocals - Tim Robinson / drums - Chris Fry / lead guitar - Martin Rosser / detuned guitar - Troy Donockley / uilleann pipes - Stephan Rhys Williams / backings vocals
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