"I ROBOT... THE STORY OF THE RISE OF THE MACHINE AND THE DECLINE OF MAN, WHICH PARADOXICALLY COINCIDED WITH HIS DISCOVERY OF THE WHEEL... AND A WARNING THAT HIS BRIEF DOMINANCE OF THIS PLANET WILL PROBABLY END, BECAUSE HE TRIED TO CREATE ROBOT IN HIS OWN IMAGE."
Quand leur premier album sortit deux ans auparavant, APP fut plus célébré comme le chef de meute de la nouvelle vague dun son high-tech rutilant que pour sa musicalité - limmense « Year of the Cat » de AL STEWART (1976) produit par Alan Parsons narrangeant rien à laffaire. Le groupe décide donc de changer de crèmerie et passe du fantastique Edgar Poe à la science fiction de Isaac Asimov (auteur de la célèbre trilogie des Robots) et sen va explorer lintelligence artificielle avec les questions dusage : où allons nous, quest-ce quêtre un être humain, les lois de la robotique etc. etc bref, de quoi fournir du combustible aux inquisiteurs dun rock progressif prétenduement intello, prétentieux et lycée de versailles. Pourtant, au-delà de ses arrangements incensés (voix robotisée, ambiances bip-bip clic-clac), lalbum accumule les prouesses mélodiques : « The Voice » et ses ponctuations en guitare-miaou, « I Wouldnt Want to Be Like You » premier hit façon disco-rock, « Breakdown » et son chur révélateur ou limparable tristesse de « Dont Let it Show ». Toujours à fond dans sa logique de répartition des tâches (on peut parler de chaises musicales), le micro passe entre les mains de John Miles sans perdre de son mystère. Au plus fort de sa dramaturgie, « Nucleus » (dernier morceau signé Andrew Powell avec APP) flirte même avec le grandiloquent mais garde le cap in extremis par sa concision mortuaire. Deux (magistrales) instrumentales encadrent légitimement cette fascinante avalanche de réussites finalement bien loin dêtre le pensum indigeste tant redouté : « I Robot » et « Genesis CH1.V32 », palme du titre le plus biscornu du groupe - axé sur la « Génèse » de la Bible, ce premier livre comprend à lorigine 31 versets (création du monde, de lhomme etc.) mais le contexte de lalbum faisant des robots les nouveaux maîtres du monde, un ajout précise que Dieu ne créé pas les Robots. CQFD. Si la version remasterisée 2007 napporte pas grand-chose en terme de nouveautés ou de démos indispensables, le mixage lavé de tout soupçon collera lauditeur au plafond. Preuve que si ce disque plait certainement plus aux vrais fans de S.F., il nen demeure pas moins ce qui sest fait de mieux dans le genre. Et de loin.
1. I Robot (6:06) 2. I Wouldn't Want To Be Like You (3:19) 3. Some Other Time (4:05) 4. Breakdown (3:50) 5. Don't Let It Show (4:21) 6. The Voice (5:21) 7. Nucleus (3:35) 8. Day After Day (Show Must Go On) (3:43) 9. Total Eclipse (3:05) 10. Genesis Ch. 1 V. 32 (3:37)
Total Time: 41:02
Bonus tracks on 2007 Arista 30 Anniversary Edition (2007):
11. Boules (I Robot Experiment) (1:59) 12. Breakdown (Early Demo Of Backing Riff) (2:09) 13. I Wouldn't Want To Be Like You (Backing Track Rough Mix) (3:28) 14. Day After Day (Early Stage Rough Mix) (3:40) 15. The Naked Robot (10:19)
Line-up de I Robot
- David Paton / bass - Stuart Tosh / drums and percussion - Ian Bairnson / electric guitars - Ian Bairnson, David Paton, Alan Parsons / acoustic guitars - Eric Woolfson, Duncan Mackay, Alan Parsons / keyboards - B.J. Cole / steel guitar - Eric Woolfson, Alan Parsons / projectron and vocoder - John Leach / cimbalom and kantele - Allan Clarke, Steve Harley, Jack Harris, Peter Straker and Jaki Whitren, Dave Townsend, Lenny Zakatek / vocals - Hilary Western, Smokey Parsons, David Paton, Stuart Tosh, Ian Bairnson, Tony Rivers, John Perry, Stuart Calver, Eric Woolfson, Alan Parsons, The English Chorale and the New Philharmonia Chorus / additional vocals
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