Deux ans après la parution de Identity (2009), avec moults éloges quant à la digestion de lhéritage Pink Floyd, ou plus précisément, celui de David Gilmour, AIRBAG remet son travail à louvrage avec un nouvel album, All Rights Removed, plutôt court sur pattes (50 minutes) et développé autour de 6 titres qui évoluent entre briéveté et longs développements. De quoi toucher lensemble du panel des amateurs de rock progressiste certifié conforme.
All Rights Removed démarre fort. La chanson éponyme qui évoquera Porcupine Tree et son fameux « Time Flies », Blackfield et pour faire simple, le pendant rock cool de Steven Wilson, le groupe fait dans larchétype avec une signature dorée portée par le chant fragile de Asle Tostrup quand la guitare de Bjørn Riis senvole toujours (« White Walls ») sur quelques accès de fièvre bienvenus (« The Bridge »).
Et si Airbag se tourne parfois vers son propre passé (« Never Coming Home »), il achève de rendre lobjet précieux grâce au titre en trois parties « Homesick » qui évoque plus largement leurs cousins norvégiens GAZPACHO. Cette lente montée en puissance, évocatrice en diable, pourrait même donner la gueule de bois à certains ersatz des formations évoquées plus haut. Parfaitement ciselées, les mélodies développées sinsinuent, basculent, tournoient, déboulonnent ce qui pourrait sembler classique ou banal pour transformer le vintage chic de laffaire en cascades démotions. La faute, aussi, à une production fignolée et à des musiciens au diapason. Une révolution ? Assurément non. Mais un sacré bon disque.
1. All Rights Removed (8:59) 2. White Walls (5:19) 3. The Bridge (6:20) 4. Never Coming Home (9:00) 5. Light Them All Up (3:01) 6. Homesick I-III (17:21)
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