Pays : France
Genre : Rock Progressif Symphonique
Dates : 1997
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- Avis : 2 note(s) et 1 critique(s)
- Moyenne albums : 8.5
- Classement : 178
- Consultations groupe : 13113
Article
12/04/2007
Type : analyse
Titre : Longshot par Frederic delage auteur de plusieurs livres Progressifs et sur Genesis
Auteur d'un premier album en 1997, "The Cosmic Bacteria's Experience", Longshot, jeune groupe français bâti autour de la forte personnalité de Michael Reese (alias Thierry Guilleminot), ne peut laisser indifférent.
Malgré quelques faiblesses de jeunesse, notamment une voix pas toujours bien en place et une production approximative, le premier disque de Longshot avait à sa manière quelque chose de marquant et de singulier: car si l'influence des grands classiques prog, en particulier le Genesis de "The Lamb...", y était évidente, cette musique se faisait dans le même temps
toute personnelle, capable au détour de faire jaillir une sorte de frénésie juvénile la démarquant sans peine des innombrables erzatz sans intérêt dont reste encombré le rock progressif "moderne". Bref, on sentait un tempérament, un potentiel mais pas encore une expression véritablement maîtrisée. Si l'on en juge par l'écoute de la démo du futur album, "Asylum", Michael Reese et son groupe sont d'évidence sur la bonne voie. Le premier
morceau, "Asylum Overture", reste à cet égard symptomatique des progrès accomplis, déployant un instrumental dynamique et réellement convaincant qui n'est pas sans évoquer un Mike Oldfield survitaminé. Bien sûr, le son brouillon de l'ensemble (rappelons qu'il ne s'agit là que d'une démo) ne permet pas de porter un jugement définitif sur ce que pourrait donner
l'album final: les parties vocales ne sont toujours pas suffisamment mises en valeur et il manque sans doute quelques périodes d'accalmie pour donner un peu de profondeur à une musique toujours sur la corde raide.
Mais Longshot a aussi les qualités de ses défauts: car le charme du groupe réside surtout dans cette profusion instrumentale quasi-incessante (claviers néo-prog et guitares bavardes) qui ne laisse aucun répit et pourrait, avec une production à la hauteur, hisser la musique du groupe au niveau des grands noms du plus intenable des metal-prog (en particulier sur les épiques "The ballad of Peter Blackfrog" et "Welcome into the mind surgery clinic", dépassant en durée tout deux le quart d'heure). Pour peu que cette musique-là se voit enfin servie au niveau production d'un son ENORME à la fois limpide et surpuissant, Longshot a toutes les chances, et surtout toutes les qualités requises, pour devenir à terme l'équivalent européen de Magellan, l'un des seigneurs américains du prog métallisé de la fin des nineties. Ce qui n'est pas peu dire...
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