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Fiche d'informations
ALAN SIMON
Pays : France Genre : Folk / Celtique Dates : URL : cliquez ici - Avis : 32 note(s) et 6 critique(s) - Moyenne albums : 8.23 - Classement : 380 - Consultations groupe : 23377
- Avis : 32 note(s) et 6 critique(s) - Moyenne albums : 8.23 - Classement : 380 - Consultations groupe : 23377
Article
25/08/2010
Alan Simon. A 46 ans, l’auteur-compositeur et cinéaste opère le dernier virage de sa trilogie spectaculaire basée sur un mythe arthurien prévue pour le 5 janvier 2011. Partie 1 : « Il faut toujours viser la lune, car même en cas d'échec, on atterrit dans les étoiles » (Oscar Wilde)
Alan Simon est une incarnation du touche à tout curieux, artiste artisan multimédia qui n’irait pourtant pas le crier sur les toits. Par modestie sans doute. Cette même modestie qui le fait aujourd’hui se cacher derrière des projets qu’il résume avec un sourire « J’aime ces artistes qui m’ont fait rêver alors travailler avec eux sur des projets communs est un vrai luxe ».
Certains n’auraient pas osé, mais à l’évidence il y a une forme de courage derrière la démesure de son emploi du temps. Il assume crânement la tache : « Composer, faire de la musique, écrire, se produire sur scène c’est enthousiasmant, je serai bien mal placé de me plaindre ». Pourtant le chemin fût long. Une enfance passée dans la réserve naturelle de Goulaine, à une poignée de kilomètres de Nantes, où son père lui transmet le goût pour la nature et la découverte. Résultat, il sèche l’école dès 15 ans pour aller parcourir le monde « du coup j’ai exercé mille métiers pour privilégier ma liberté de mouvement et après une bonne dizaine d’années de voyage je suis revenu avec une cinquantaine de chansons dans mon sac ». Il commence alors à prospecter des interprètes. Murray Head, Nilda Fernandez, Angelo Branduardi et Barbara sont rapidement du voyage mais c’est d’abords le conte pour enfant Le Petit Arthur qui lancera sa carrière : « Une sorte de voyage initiatique au cœur de l’enfance où j’ai pu travailler avec Jane Birkin, Graeme Allwright, Yves Duteil, Didier Lockwood, Fabienne Thibault, Antoine ». Une réussite puisque Le Petit Arthur est depuis utilisé au Danemark comme méthode d'apprentissage à la langue française. Il ajoute : « Vues les réactions, j’ai continué dans cette voie avec la fable écologique Les Enfants du Futur ». Jean Reno en sera le conteur. Nouveau succès. Trois ans plus tard, Excalibur, La légende des Celtes voit le jour chez Sony et malgré une mode celtique qui commence à prendre du plomb dans l’aile, les ventes s’envolent et l’emballement médiatique est couvert par TF1. Un Bercy et 200.000 exemplaires plus tard, Alan Simon est un auteur/compositeur reconnu et on lui propose de faire dans la carrière solo : « C’était hallucinant. Tout arrivait tellement vite. Quand je voyais la publicité à la télévision, j’avais du mal à réaliser. Mais l’expérience solo ne m’a pas intéressée, je ne sentais pas le truc. J’ai faits confiance en mon intuition ». De la suite dans les idées. Alan retrouve alors Roger Hodgson, l’ancienne voix et le cœur de Supertramp pour réaliser l’album de son grand retour Open the Door très bien reçu par la critique « ma rencontre avec Roger a été déterminante. On a vécu deux années inoubliables. C’est un type formidable. »Quelques mois plus tard, il s’engage dans un nouveau projet militant pour la préservation de l’environnement avec en substance le message que « la terre n’est pas un don de nos ancêtres. Ce sont nos enfants qui nous la prêtent ». Pour parvenir à réunir plus de 350 musiciens à travers le monde « quelque chose d’énorme », il n’hésite pas à vendre son catalogue éditorial au plus offrant et à travailler bénévolement « c’était un choix d’homme, un choix de citoyen. ». Le résultat mélange pop, rock, world, jazz, blues et classique.
Gaia (ou le chant de la terre) lui permet également de nouvelles rencontres comme le groupe Midnight Oil à Sydney « ils savaient que l’on enregistrait alors le dernier titre du groupe mais ils n’avaient prévenu personne, par pudeur sans doute. Une claque quand je l’ai appris. » Suite aux événements du 11 septembre le gigantesque concert prévu à 4000 mètres est annulé mais cela ne le décourage pas. Il créé la fondation Gaia, dont l’objectif est de financer la première méthode d’éducation à l’environnement, et publie Gaia, carnets secrets de la planète bleue une série de contes pour enfants illustrés par le breton Mark Chaubaron.
Le marché du disque découvre alors une nouvelle terminologie mystique faite de téléchargements, de Napster, de Mp3, d’eMule, de Torrents, d’encodages et autres abstractions du même acabit. De quoi nourrir l’envie de revenir au cinéma pour quelqu’un épris de liberté. Ce sera O Gengis, en 2005. Un documentaire tourné en Kalmoukie, au Kazakhstan et en Mongolie sur les derniers nomades avec les participations de Jean Reno et d’Omar Sharif.
Le temps d’une parenthèse dans le temps puisqu’il ne tardera pas à revenir à la musique avec le second volet d’Excalibur, L'Anneau des Celtes, en 2007. Mais si le disque est une vraie réussite artistique, il restera très loin des précédents chiffres de vente : « Sony ne nous a pas soutenu cette fois-ci. Un manque de budget, des promesses non tenues et l’affaire se complique ». Tout va très vite ensuite. Excalibur est mis en repos forcé, un roman paraît sur un sujet attenant (Excalibur le cercle du Dragon) et un nouvel opéra musical basé sur l’histoire de la Reine Anne de Bretagne est mis sur les rails avec la jeune harpiste Cécile Corbel dans le rôle titre. Une réussite qui ne recherche pas de fausse sophistication. Deux spectacles au château des Ducs de Bretagne à Nantes témoigneront du gigantesque travail fourni. Comme il le dit : « c’était un véritable cirque à monter et le premier soir fut un peu compliqué avec tout le stress additionné et une organisation compliquée. L’événement a été préparé rapidement, avec plus de 250 personnes, des autorisations à obtenir, des artistes attendus et de fait, très peu de répétitions. Le second soir fût bien meilleur. Plus détendu ». Forcément.
Retour vers Avalon. Entre deux spectacles, Alan planche de nouveau sur Excalibur pour terminer la légende en apothéose : « Le dernier volet se déroulera en amont des deux premières parties. Je suis passé de 11 morceaux à 17, il y a vraiment de belles matières. Des invités supplémentaires. Des surprises. On enregistre tout l’été entre l’Angleterre, la Hongrie, la France et l’Italie. Ce matin je bossais encore sur un morceau ? Je suis vraiment dedans en ce moment », avoue celui dont le carnet d’adresses ne cesse d’impressionner. A l’évidence il a ce don inestimable pour s’entourer du casting idéal. Au bon moment. « Fish serait parfait pour une chanson que je viens de terminer mais il faut encore le contacter. Un autre titre demande une voix féminine pêchue comme Dolores O’Riordan ou Sinead O’Connor. Pourquoi pas ? ». En effet, rien ne le fait douter : « on ne risque rien à demander ». Le futur album devrait permettre de retrouver des voix et des visages déjà connus dans la trilogie : Justin Hayward (Moody Blues), Les Holroyd (BJH), John Wetton & Geoff Downes (Asia) et quelques nouveaux venus comme Mick Fleetwood et Jeremy Spencer (Fleetwood Mac), John Helliwell (Supertramp) ou Martin Barre (Jethro Tull) : « du beau monde ». On ne le contredira pas.
Celui qui a aussi travaillé avec Georges Harrison : « Il était adorable avec cette chose unique dans le regard et un rire… lumineux. Un type vraiment extraordinaire » poursuit sa quête et regarde le monde musical se métamorphoser autour de lui « Marillion ça pèse quoi aujourd’hui ? » avec cette conviction toujours alerte de ne pas renier ses racines « il m’arrive d’avoir des coups de gueule face à des camarades qui oublient parfois leurs racines musicales en virant trop pop à mon goût ». Sensible à ces groupes qui polissaient le son en orfèvre, lui-même manifeste un goût prononcé pour les choses bien faite « On reste longtemps en Italie avec Marco Canepa pour obtenir quelque chose qui tienne la route, et qui sache aborder idéalement un orchestre classique et des musiciens rock ». Un mélange casse gueule pas souvent réussi dans l’univers rock. Mais qu’importe, c’est pourtant là que souhaite aller le ménestrel espiègle : « C’est vrai que gérer un orchestre reste difficile. Je fais toujours attention de ne pas en faire trop. Quand tu as des violoncelles, un instrument naturellement élégant, ce n’est pas la peine de rajouter en contrepoint des cuivres ou je ne sais pas quoi. Il faut le laisser respirer ». Il précise « pour Excalibur III, ce sera un vrai défi avec quatre mouvements symphoniques qui symboliseront les quatre éléments, l’eau, l’air, la terre et le feu. » Cet intérêt pour la chose classique, il la doit avant tout à sa grand-mère : « elle était pianiste et quand j’étais enfant, ma tante dirigeait un hôpital pour personnes âgées, une sorte de château. On vivait dans une aile de ce château et ma grand-mère jouait Chopin, Brahms, Beethoven. J’ai été initié très tôt à ces classiques. Ensuite, quand je suis arrivé dans le folk-rock, ça m’a paru naturel de mélanger tout ça ». Il dit que pour conclure la grande épopée Excalibur, il « n’ira pas jusqu’au double album comme pour Anne de Bretagne » mais les gens étant habitués à avoir des disques généreux de sa part, il se sent un peu « obligé » d’aller au-delà de la dizaine de titres « pour ne pas être pris pour un radin » s’amuse-t-il. Et pour cette conclusion, Alan n’y va pas par le dos de la cuillère : « On a prévu une édition avec un livret de 48 pages et une BD de Phil Umdenstock, des rééditions complétées d’inédits des deux premiers volumes, le téléchargement gratuit du titre Lost Horizon dès la mi-septembre. » La totale avant d’affronter le public entre janvier et mars 2011 : « La prochaine tournée nous permettra de jouer les meilleurs morceaux des trois parties. TF1 est de nouveau intéressé. Bercy est évoqué mais rien n’est encore fait. Les choses avancent à leur rythme. Je ne suis pas en quête de quoi que ce soit alors je les laisse venir ». La sagesse même.
A suivre...
Cyrille Delanlssays
AmarokProg
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