Fiche d'informations
IRON MAIDEN Pays : England Genre : Métal Progressif Dates : 1976 URL : cliquez ici - Avis : 384 note(s) et 22 critique(s) - Moyenne albums : 7.75 - Classement : 1055 - Consultations groupe : 167866
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01/07/2005 Type : concert Titre : Ballade au parc pour les princes du métal Cela fait déjà plusieurs jours que le thermomètre flirte avec des températures indécentes. Propice à recevoir la "vierge de fer" dans notre bon vieux Paris aristo ? Voir. Ce samedi soir, les compteurs sont remis à zéro. Avis de tempête. Pluie acide. C'est sur scène que le déluge aura lieu. Trois satanées plombes telluriques, de celles qui vous transforment les tympans en kébab. Pivert dans la tête. Acouphènes garanties pour la semaine. Ainsi soignent-t-ils. Rendez-vous était pris avec le Parc des Princes. Comment ça ? Le même... Oui, oui, celui des bastons auto-proclammées footbalistiques avec supporters psychotiques, chants déifiant un ballon en cuir (est-il toujours en cuir d'ailleurs ?). Désolant. A notre époque de lissage musical, il est de rares parenthèses promptes à célébrer la furia heavy. Un genre désuet et placé en ringarditude (la ringard-attitude pour les fans de Lorie et Raffarin) par les pontes de la malbouffe musicale. Résultat, le genre n'avait pas été à pareille fête depuis la venue des kangourous AC/DC au Stade de France en 2001. Par principe, j'avoue ne pas être un amateur de ces shows gargantuesques - option sardine à l'huile sur la pelouse, sous le cagnard (pluie éventuelle), ou tribunes moyennement confortables pour admirer des têtes d'épingles et zieuter les écrans géants désynchronisés par la distance. Mais à événement exceptionnel, mesure exceptionnelle comme dit le poète. D'autant que le 25 juin dernier, Iron Maiden (vous les aviez reconnus quand même !) s'était bien entouré pour se prêter au petit jeu de l'orgie musicale. Dont acte. Direction l'enceinte bétonnée réservée ce soir aux gladiateurs de la vocifération. Ceux qui vont hurler te saluent ! Pour mettre à mort les derniers rescapés de ces fureurs acoustiques, nos lascars seront épaulés par deux prétendants au titre de champion de la graisse antique. Fraîchement débarqué de l'autre pays du fromage (et du "non" europaglop), Within Temptation débarque en trombe. Dans la ligne de mire des chevelus rincés aux hectolitres de bière rance apparaît Sharon Den Adel. Jupe courte (en cuir, forcément) et bottes à l'unisson pour achever les plus lucides. Loin de jouer la figurante d'un soir, la demoiselle s'égosillera magnifiquement, la voix impérieuse en diable. Las. Si leur dernier album en date (Silent Force - 2004) avait su alterner les ambiances sans trop lasser, ce coup de pouce promo imposera un enchaînement ininterrompu de hits potentiels. Quelques perles mélodiques en ressortent ("Stand My Ground", "Angel", "Memories") mais l'uniformité de la prestation fera long feu. Plutôt très sympathique et assurément commercial (dans la jugulaire ouverte par Evanescence), le set devrait malgré tout leur permettre d'asseoir une réputation en devenir. A peine le temps de souffler, voici débarquer les fantassins du riff qui tue, du décapant tout azimut : Dream Theater soi-même. En repérage pré-tournée automnale (rendez vous au Zénith parisien le 6 octobre), les New-Yorkais ne sont pas venus se la couler douce. En rang serré. Ca ne rigole plus. Petrucci, profilé mafioso et Protnoy déguisé en supporter du PSG (ça ne s'ivente pas !) entâment les hostilités. Enchaînements graisseux, poisseux et parasites de titres rongés à l'acide, un LaBrie impavide, le charisme rangé à la cave, beugle sans répis dans les suraigues. Technique et vélocité à toute épreuve dans les tranches de lard, la mise en place laisse pantois. Des relents de Train of Thought ("As I am", "Endless Sacrifice") et les deux casse-tête d'un Octavarium qui n'en demandaient pas tant sont passés à la moulinette ("The Root of All Evil", "Panic Attack"). Le son, surpuissant-saturé, n'arrangera rien à la grand messe patibulaire des soldats de plombs. A quelques envolées près ("Fatal Tragedy" / "Metropolis"), les subtilités du dernier opus furent remisées au placard. Dommage. Tous les rêveurs du théâtre barbelé devront revoir leur tableau comparatif vis à vis des quincagénaires du soir. Iron Maiden à la fête, sur scène, dans le vif du sujet. Adeptes du bon goût, changez de trottoir ! L'attraction du jour, groupe étendard de la new-wave hard-rock londonienne, apparu il y a 25 ans sous les coups de riffs éléphantesques, éclipse ses concurrents au gré d'une carrière qui n'a jamais fait dans le raffinement certes, mais pétrie d'efficacité et de refrains sculptés dans le marbre. Punchy. Directs au foie. Upercuts. Epaulé par la mascotte Eddy (modèle décharné pour école marketeuse) et une inspiration mystico-morbide inébranlable, le groupe aura traversé les tempêtes avec un aplomb hors du commun. Pour célébrer ce survivor d'un genre répudié par la critique bourgeoise (un de plus), nous voici servis sur un plateau de choix faisant l'apologie des quatre premières galettes - dans l'ordre chronologique : Iron Maiden - Killers - The Number of the Beast et Piece of Mind. Pogo à ma gauche, à ma droite, mais pas sur moi les gars, merci. Les britanniques règleront leur compte à quelques légendes en or massif telles que "Prowler", "Run to the Hills", "Die With Your Boots On" ou cette version orgiaque de "Phantom of the Opera". Satisfaire les plus exigeants. Revenu depuis 1999, Bruce Dickinson assure le spectacle, ne ménage pas sa peine (combien de kilomètres parcourus sur scène ?). Preuve irréfutable qu'il restera sans contestation le chanteur emblématique du groupe. Les musiciens sont impeccables, chacun assurant un set au cordeau. Adrian Smith et sa basse virevoltante, l'ex-Trust Nicko McBrain derrière les fûts et le trio de gratteux Dave Murray - Adrian Smith - Jannick Gers malaxent sans faillir des soli aux petits oignons. Critique habituelle, une certaine lassitude s'installe rapidement arrosée par cette énergie qui emballe tout sur son passage. Artifices en prime. L'ingénieur du son fait ce qu'il peut pour éclaircir le raffût. Sans y parvenir complètement. Nul doute que le côté bricolo des débuts à depuis un bail laissé sa place à un professionnalisme jusqu'au boutiste, même dans ses effets grand guignol (l'arrivée d'Eddy sur échasses)... le tout, sans assommer les 35.000 adeptes de virtuosité saturax (DT en prendra-t-il de la graine ?). Cette légion de spectateurs, rassasiés, quittera la piste aux étoiles des souvenirs pleins la tête. Ici, l'âge ne compte plus. Parents et enfants, adeptes du mulet (cheveux courts devant, longs et sales derrière), hardos champions du shotgun (un trou dans la canette, quand on tire la languette, la bière coule à fond dans la gorge), anciens militants assagis se sont retrouvés le temps d'un concert. Et la fête, aussi belle fut-elle, avait un arrière goût de nostalgie. ********** Après un furieux retour (semi convaincant) dans la veine metal-progressif ("Dance of Death" - 2003), Iron Maiden reviendra l'année prochaine pour deux dates à Bercy... et un nouvel album bien entendu. Set List : WITHIN TEMPTATION (30 minutes) 1. Intro 2. See Who I Am 3. Stand My Ground 4. Angels 5. Running Up That Hill 6. Mother Earth 7. Memories 8. Ice Queen DREAM THEATER (1 heure) 1. The Root of All Evil 2. A Fortune In Lies 3. Fatal Tragedy 4. Panic Attack 5. Endless Sacrifice 6. As I Am 7. Pull me under / Metropolis pt 1 medley. IRON MAIDEN (1h30) 1. The Ides of March (intro enregistrée) 2. Murders In The Rue Morgue 3. Prowler 4. Another Life 5. The Trooper 6. Remember Tomorrow 7. Run To The Hills 8. Wrathchild 9. Revelations 10. Where The Eagle Dare 11. Die With Your Boots On 12. Phantom Of The Opera 13. The Number Of The Beast 14. Hallowed By The Name 15. Iron Maiden 16. Running Free 17. Drifter 18. Sanctuary Cyrille Delanlssays AmarokProg Tweeter

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