Peter Hammill impressionne. Dabords en publiant des albums avec un Van Der Graaf Generator réanimé depuis peu (Present en 2005, Trisector en 2007), ensuite sur une carrière solo jalonnée dune vingtaine dalbums aux qualités éparpillées mais dune sincérité absolue. Thin Air, le petit dernier, na pas vocation à modifier ce postulat. En gravant ce nouvel opus, Peter Hammill a reconduit la recette minimaliste de Singularity, jouant de tous les instruments pour accompagner cette voix aux émotions primitives, insaisissable et mystérieuse à la fois. Touchante. Car la mélancolie règne au fil de titres laissant une grande place aux ambiances profondes (« The Mercy ») où se distinguent des piano-voix de choix (« Your Face On The Street », « Undone »). Il nous confirme aussi la qualité et la diversité dont il sait faire preuve comme sur lélectro-acoustique « Stumbled » et linstrumentale « Wrong Way Round », menaçante et saturée comme du très bon Peter Gabriel.
Sans faire de Thin Air un grand album, ni quelque chose dessentiel dans sa discographie, Peter Hammill se distingue une nouvelle fois par son approche simple, réaliste et modeste de la chose : « Ghost of Planes » savère vaporeux à souhait, « If We Must Past Like This » donne dans le dobro inspiré sans vouloir en remontrer pour autant. Une respiration nostalgique que cette suite de morceaux plaisants, bâtis avec une rare économie, trouvant dans la simplicité de quoi dépasser le simple cadre de la chanson dépressive pour en faire le bonheur des amateurs de ce grand musicien.
1. The Mercy (6:21) 2. Your Face on the Street (5:21) 3. Stumbled (4:48) 4. Wrong Way Round (2:40) 5. Ghosts of Planes (5:23) 6. If We Must Part Like This (4:38) 7. Undone (4:25) 8. Diminished (6:11) 9. The Top of the World Club (7:03)
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