Octavarium, "qui contient huit", et oui le dernier album de Dream Theater, contient 8 morceaux, et celui-ci est leur 8ème disque en studio.
Bon, Progeux de la première heure je n'étais pas très attiré par leur musique et j'ai du prendre le "Train of Thought" en marche, mais lorsque je suis monté à bord les pilotes du dit train m'ont donné une belle claque.
Comment pouvait-on jouer aussi vite que ces quatre musiciens ? dans le DVD "live at Budokan" John Pettruci, lui-même dit à ses collèges "on devrait peut-être jouer un peu moins vite j'ai les doigts qui fument" (ce n'est peut-être pas la phrase exacte, mais le sens y est ) et il a fallu me pincer lorsqu'après vérification sur une partition de Mike Portnoy le métronome indiquait 240 à la noire !
Bref ces gars là joue vite et très très bien, mais ce qu'il me manquait pour apprécier pleinement leurs talents c'était un peu d'émotion entre les avalanches de notes, de celle qui vous hérisse le poil des bras
James Labrie, le chanteur canadien, avait tendance à me crisper lorsqu'il chantait en permanence dans les aigus et passer l'éblouissement de la performance technique, je restais un peu sur ma faim
C'est dans cet état d'esprit que j'entrepris l'écoute du dernier CD de Dream Theater
Dès la première piste (The Root Of All Evil) on se dit que nos quatres amis ont du prendre quelques sédatif, tout y est sage, bien structuré, sans ce que je qualifiais par moment de fouillis. Les fantômes célèbres du studio Hit Factory de New York, lieu de l'enregistrement de l'album, les aurait-ils tant impressionnés ?.
Etonnante également la reprise de quelques mesures de la mélodie de "This Dying Soul" du CD "Train of Thought", on commence à se dire que le manque d'inspiration à frappé.
La mélancolique balade suivante confirme la sobriété ambiante, gros progrès à noter du côté de James Labrie, le chanteur, qui maîtrise parfaitement sa voix.
Oublions la piste 4, "I Walk Beside You", vraiment trop typée "U2", ce qui est loin d'être ma tasse de thé Sa structure couplet/refrain sans aucune surprise nous donne à penser que Dream Theater a peut-être envie d'élargir son auditoire en nous proposant un tube pour cet été
A partir de la piste 5, "Panick Attack", Dream Theater retrouve son souffle, tempo rapide, riff ravageur de John Petrucci, nappe de churs de Jordan Rudess, superbe partie instrumentale et la voix parfaitement posée de James. "Never Enough" et "Sacrified Sons", morceaux suivants ne démentent pas ce sursaut les dialogues guitare/clavier dans "Sacrified Sons" sont parfaitement soutenus par un John Myung, le bassiste, en très grande forme.
Mention très spécial pour la dernière piste "Octavarium", morceau final totalement grandiose (plus de 23 minutes), un début où la référence à Pink Floyd est indéniable, mais aussi à Camel, avec la flûte ou encore à la guitare de Steve Hackett
Les mélodies sont magnifiques, la voix de James très belle, des claviers époustouflant de virtuosité à partir de la 12 ème minute, bienvenue à Progressive Land !
La fin est une envolée symphonique comme on en fait plus, avec le même côté pompeux que l'on a tant reproché à ce style musical.
En conclusion ce dernier joyaux vaut à lui seul l'achat de l'album, il rattrape les errements du début, du Dream Theater comme cela j'en redemande, plus accessible que les précédents, moins "hard", il plaira certainement moins aux vrais fans du groupe mais devrait ravir ce qui comme moi pense qu'une technique trop envahissante nuit à l'émotion.
defaliz
Track-list de Octavarium
1. The Root Of All Evil
2. The Answer Lies Within
3. These Walls
4. I Walk Beside You
5. Panic Attack
6. Never Enough
7. Sacrificed Sons
8. Octavarium
Line-up de Octavarium
- james labrie / vocals
- john myung / bass
- john petrucci / guitar
- jordan rudess / keyboards
- mike portnoy / drums
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