AmarokProg - Chronique de King Crimson - a scarcity of miracles (a king crimson projekct by jakszyk, fripp and collins) (2011) / King Crimson - a scarcity of miracles (a king crimson projekct by jakszyk, fripp and collins) (2011) Review
Critique de A Scarcity Of Miracles (a King Crimson Projekct By Jakszyk, Fripp And Collins)
02/09/2011
Note : 7.5
Titre : Opération réussie
Après quelques années derrance, dobscures side ProjeKcts et dexpérimentations soniques par forcément convaincantes, Robert Fripp vient dajouter une nouvelle tête à lhydre du roi pourpre, à la nébuleuse KING CRIMSON. Mais laffaire est compliquée. Fripp nayant jamais eu la réputation de rendre les choses faciles, pourquoi se priverait-il ? Aussi est-il allé chercher son ancien compagnon darmes Mel Collins, saxophoniste qui navait plus joué avec lui depuis le chef duvre Red (1974), et recruter le chanteur ultra-fan Jakko Jakszyk, membre du groupe revival 21st Century Schizoid Band dont faisait justement partie Mel Collins. Ajoutons les invités Tony Levin (ancien membre de King Crimson) et Gavin Harrison (Porcupine Tree) pour une partie rythmique en béton armé. Notons pour ce denrier que le leader de Porcupine Tree, le binoclard bidouilleur Steven Wilson, a justement supervisé la remasterisation des albums de King Crimson dont linaltérable In The Court of Crimson King à loccasion du quarantième anniversaire de létendard rock progressiste. Bravo si vous avez suivi.
Ces histoires de « familles » ne sont pourtant pas si anecdotiques. Sur Scarity of Miracles, le trio saventure trèèèèès calmement sur des ambiances le plus souvent feutrées, aux guitares voluptueuses, frôlant parfois les hymnes atmosphériques dun NO MAN, autre rejeton de Steven Wilson. CQFD. Fripp, influence majeure à son tour influencé. Retour à lenvoyeur. Oui et non car si on le retrouve moins attiré par les drones dérangés, les passages abscons et les mélodies cérébrales sous acide, il nen reste pas moins un fabuleux artisan de la mélodie. Un agenceur hors pair.
Les musiciens jonglent ainsi avec la dextérité quon leur connaît (« The Price We Pay » superbe, « A Scarity of Miracles » jazzy, subtile). Mais la nature reprend irrémédiablement ses droits. De petits flirts avec la dissonance (« This House »), quelques heurts dans lorganique dérangé (« The Other »), une attirance finale pour lexpérimental minimaliste (« The Light of Day ») sortent peu à peu lalbum de ses gonds de spleen évanescent. Pas de quoi chercher des poux pour autant. Le dédale proposé savère une opération crépusculaire amplement réussie et le plus convaincant ProjeKct à ce jour.
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