En 2009, après la disparition tragique de leur batteur Jerry Fuchs, on pouvait légitimement se demander ce quallait devenir MASERATI. La formation américaine à vocation post-rock-atmosphérique de circonstance surfait alors à plein régime sur la vague en vogue depuis le début du millénaire. En creusant une veine plus psychédélique, voire électro à forte densité de pulsions (Inventions for the New Season suivi de Passages), le groupe durcissait le ton sur le précédent Pyramid of the Sun (2010). Le champ dexpérimentations ténébreuses nétait donc pas franchement dactualité. Mais la question mélodique posée par larrivée de Mike Albanese sera vite évacuée par une approche dans suite logique de lévolution amorcée.
Dynamique et bordé dun groove imparable (« Martin Rev ») et de rythmiques cadencées (« San Angeles »), ce septième opus mélange habilement le passé récent du groupe avec un soupçon, très homéopathique, de nouveauté. Technoïde à loisir avec cette guitare crunchy toujours aussi acide (« The Eliminator »), lalbum se frotte parfois à des ambiances BO inspirées des années 80 (« Flashback ») ou à un rock fait de guitares harmonisées inspirées par The Edge & U2 (« Solar Exodus », « San Tropea »).
En matière dhybridation space-rock et une approche électro en surface (vocoder et quelques effets typiques), Maserati parvient à transformer la chose en un album très réussi, qui na rien de tape à lil malgré ses références sourire-en-coin (« Abracadabracab » en private joke pour Genesis, rythme à lidentique). Certains trouveront la recette un tantinet répétitive, cest la loi du genre, quand les autres la goûteront avec gourmandise.
AmarokProg - Rock, Folk, Rock Alternatif, Metal, Prog Rock, Hard Rock, Blues, Bluegrass, Jazz, Celtique... le webzine musical avec albums, groupes, discographies, critiques, videos et extraits...