Si vous mélangez UK, It Bites, Focus, Yes, Marillion et Asia, quobtenez-vous ? Nul besoin dêtre un crack en histoire du rock progressif pour imaginer la chose : un album de moins dune heure, partagé entre cinq titres sinueux (rien en dessous de huit minutes) et toute la gamme dune musique clinquante qui verse dans les claviers vintage, les harmonies légères, la chaleur dun optimisme foncier.
Le responsable de ce très joli coup de ripolin est ici John Young (claviériste dUli Jon Roth, John Wetton, Bonnie Tyler) compositeur exclusif qui envoie valser avec lui le batteur Martin Beedle et le bassiste funambule Nick Beggs (Iona, Steven Wilson Band). Un trio cerné par quelques invités-guitaristes prestigieux (Steve Hackett, Jakko Jakszyk, Thijs Van Leer). Le résultat de cette musique puisée dans les nappes phréatiques du prog rock nest pas forcément le plus aventureux, on sen douterait, si lon excepte « Telephone » très Peter Gabriel et un splendide « Carousel » qui alterne les rythmes avec une classe sous influences assumées.
Entre les figures imposées de breaks en tous genres et de brillants soli, ce premier album inattendu, mais dune maîtrise totale, parvient à trouer le silence avec ses ambiances virevoltantes et sa capacité à traverser sain et sauf des péripéties musicales qui pourraient se révéler tristement banales. Dans le sillage dUnitopia, le résultat donne un album plus nostalgique et euphorique quanalgésique.
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