À la sortie du cinquième album de Magenta, nous nous demandions si le groupe allait parvenir à rebondir sur une musique qui oscillait entre exercice de style et audaces du bout des doigts abandonnant les titres à rallonge qui avaient fait son succès. Retour aux sources : The Twenty Senven Club rappelle la fée progressive avec sa commode et ses tiroirs, ses crossovers, ses échappées belles, ses envies de grandeur, ses déflagrations. En conservant les griffes sorties depuis Metamorphosis (2008), le groupe soffre un prog-rock « gouleyant », plein de twists et de virolos.
En regardant devant lui un il dans le rétro, Rob Reed brode ses six chansons autour dun concept voulant que pas mal de rock star soient mortes à lâge de 27 ans : Jim Morrison, Jimi Hendrix, Janis Joplin, Brian Jones, Kurt Cobain, Robert Johnson. Un morceau pour chacun et vogue le navire. A flot. Entre lorientalisant « King Lizard » et le cabaret blusey « Pearl », on pense beaucoup au triomino Yes-Camel-Oldfield-Floyd pour les références seventies, Transatlantic pour le plus récent et Steve Hackett pour les jointures. Sans oublier Renaissance, par la voix et le charisme de Christina Booth.
Ces ritournelles retournantes illustre la créativité du groupe qui revient ici avec un album de prog rock classique mais qui naromatise pas, plein de sincérité et dune maturité en cinémascope. Un flow plein dénergie qui finit par se déverser sur le presque quart dheure de « The Devil At The Crossroads » tout en furie contenue, en slalom électro-acoustique, formidablement mélodique. Pas de doute, Magenta tient ici un album chaleureux et totalement réussi.
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