On connaît la bête. Il faut dire que Simon Phillips a joué avec des pointures telles que Big Jim Sullivan, Pete Townshend, Big Country, Steve Lukather, Jeff Beck, Whitesnake, Jack Bruce, Brian Eno, Jon Anderson, 10cc, Mick Jagger, Joe Satriani, Phil Manzanera, Asia, Stanley Clarke, Jimmy Earl, Nik Kershaw, Gordon Giltrap... il a assuré une tournée des WHO (en 1989), a rejoint TOTO après le décès de Mike Porcaro, a joué et produit deux des albums les plus célèbres de Mike Oldfield (Crises en 1983 et Discovery en 1984)... STOP ! Nen jetez plus ! Cest une grande pointure. Grande taille. Et pour son septième album solo (seulement), il nous livre la suite du premier Protocol, sorti en 1988.
Aux côtés de Andy Timmons, Ernest Tibbs et Steve Weingart, le cercle se boucle avec ce côté métal-jazz-fusion qui déborde de virtuosité jamais barbante et rappelle pêle-mêle des artistes comme Lee Ritenour ou Allan Holdsworth, pour ne citer queux. Avec un sens de la musicalité acéré, une rythmique forcément impeccable dans sa précision dorfèvre, le quatuor déploie des trésors de friandises.
Vingt-cinq ans de carrière séparent les deux opus mais lalbum conserve cette nervosité, cette fièvre qui ne rend pas les choses faciles sans pour autant entraver son aspect naturel, libre, relax. Les atmosphères biscornues (« Upside In Downside Up »), à la cool (« Soothsayer », « Gemini ») ou euphoriques sépanouissent sans frein. Dans les mains expertes du musicien Simon Phillips, également producteur compétent et reconnu, le résultat dépote dacidulé avec une touche irrésistible qui le sort du lot habituel de ce genre de productions.
AmarokProg - Rock, Folk, Rock Alternatif, Metal, Prog Rock, Hard Rock, Blues, Bluegrass, Jazz, Celtique... le webzine musical avec albums, groupes, discographies, critiques, videos et extraits...