Dans le trip des groupes légèrement déprimés (mais pas déprimants), Messenger fait le travail. Avec un son catchy, crunchy et anxiogène, les anglais sont au bon endroit, au bon moment. Pas de place pour rigoler. Avec Threnodies (traduire mélopées), tout est sérieux et lintroductif « Calyx » ne laisse pas de doute. Entre vacillements et final percutant, laffaire sannonce dans une forme de pénombre musicale qui donne le temps aux mélodies de se défaire des oripeaux classique dune pop contraignante. Sept titres, quarante six minutes de psychédélique débridé où chaque membre du quintet a mis sa patte. Laspect euphorique rappellera évidemment les seventies de Black Sabbath (« Oracles of War »), Pink Floyd (« Nocturne »), Traffic et même les Doors (« Celestial Spheres »). Tout est bien là (même le Hammond), porté par les harmonies vocales de Kahled Lowe et Barnaby Maddick et une certaine majesté comme en témoigne le final « Crown of Ashes ». Ce mélange des genres que daucun qualifieront de post-rock parvient malgré tout à dépasser la recette habituelle. Dune part avec une qualité mélodique qui pétrie la mélancolie dans ses propres frissons. Ensuite parce que tous ces éléments hautement inflammables samalgament idéalement pour transformer une matière passéiste en quelque chose de fondamentalement moderne et prégnant.
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