Quand lex chanteur de Yes rencontre le monsieur loyal des Flower Kings (entre autres projets haut de gamme), que se racontent-ils ? Des histoires de prog-rock vintage, seventies, et plus si affinités ! Et oui ! En décidant de faire cet album commun dans leur coin, en petits cachotiers, Jon Anderson et Roine Stolt ne se mettaient aucune pression superflue, sans contrainte de livrer la bête en temps et en heure. De fait, le résultat ne réinvente rien mais devrait cueillir lauditeur lambda autant quétonner lamateur des deux formations précitées. Plusieurs raisons à cela : une fois nest pas coutume, la réunion des deux héros débouche sur un album enthousiaste et enthousiasmant. En laissant leur égo de côté, la fusion de leur univers tourne à plein régime. Le voyage temporel inverse une courbe sonique qui retrouve les exaltations dantan sans jamais perdre douïe le son daujourdhui. Enfin, Invention of Knowledge (invention de la connaissance pour ceux qui douteraient de leur côté anglophile) ressemble furieusement à un pont, un viaduc improbable entre le mal aimé Tales of Topographic Ocean (1975) et le symphonique Magnification (2001) avec une cuillère de Going For The One (1979) pour faire bonne mesure.
Du lourd. Du copieux. Avec quatre titres qui flirtent entre 11 et 23 minutes, nous voici dans du prog-rock pur premium ! La recette aura pris un an et demie (merci Internet) mais ces deux là ont échangé leurs idées jusquà cet album non officiel (évidemment) de Yes tellement emprunt des effluves de ces géants du genre que ce satellite luxueux ne peux décemment pas être écarté de leur discographie Avec des invités de luxe à nen plus finir (Tom Brislin, Lalle Larsson, Jonas Reingold, Michael Stolt, Felix Lehrmann, Daniel Gildenlöw, Nad Sylvan, Anja Obermayer, Maria Rerych et Kristina Westas), les compositions irradient par la cohérence de leur concept initial et cette volonté de retrouver la gnaque estampillé de lâge dor du prog-rock.
Le pari était loin dêtre gagné tant les projets de ce type restent le plus souvent des tributes sympathiques mais sans véritable âme. Invention of Knowledge évite tous les écueils de lexercice. Jon Anderson, totalement remis de ses problèmes de santé, plane toujours juste ce quil faut alors que Roine Stolt déploie ce côté méthodique, mathématique et organisé qui le caractérise. Les étincelles nattendent pas et Invention of Knowledge entretient fièrement la flamme dune époque révolue et pourtant si vivante. Si on nest pas KO, il faut avouer que la victoire aux points est dans la poche.
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