Voici le premier album du groupe et c'est du lourd !!
Je dis 1er album, car l'éponyme n'était qu'une maquette que Musea nous avait proposé tel que.
A l'inverse ici, la qualité de la production est la première baffe qu'on prend dans la gueule. C'est bluffant, digne des grosses écuries. Articulé autour des sept péchés capitaux, ce concept-album débute par "pride". Et là ! Waouh ! Une énorme basse figure une armée en marche, une rythmique riche et imposante amène un Julien Vallespi à la voix sûre et ferme ne dévoilant pas encore tout, car mettant de l'effet sur celle-ci...
Le propos reste prog-métal mais tout est plus incisif même dans la douceur. Avec "avarice" éclatent les énormes progrès effectués quant à la cohésion de la musique et le dépouillement qu'il est parfois nécessaire d'avoir. Tout comme avec "envy", la clarté est privilégiée à l'abondance, avant, le reproche qui était fait au groupe, c'était d'être un peu trop fouillis, trop généreux à être trop chargé. Personnellement mon préféré, ce morceau est monstrueux ! Equilibre parfait entre mélodie et puissance. Avec "anger", Julien Vallespi va faire taire ses détracteurs tant il porte sa ligne mélodique à bout d'organe. Aujourd'hui, avec le temps, LOM a enfin les moyens de ses ambitions et s'il fallait absolument imposer une filiation, c'est bien sûr du côté de Dream Theater qu'il faut chercher. Mais c'est doté d'une propre personnalité que LOM s'attelle à proposer des pièces de qualité top-niveau. Tour à tour apaisé ou survolté, les passages se succèdent, "sloth" et son piano mutin, sa voix engagée et ses guitares effilées, "gluttony" et son parfum Spock's Beard, bluesy funky, c'est plein de racines et de bonne humeur. C'est magnifique d'émotions, de couleurs, une sensibilité à la Fish par moment, quelque chose que les fans d'Echolyn percevront. Impressionnant.
Pas le temps de reprendre son souffle, "lust" riche d'un tempo à la Angra ou a"un piano plutôt Goblin, groove et ouvre plein de portes On a souvent fait le reproche à LOM de partir dans tous les sens, d'être trop confus. Ce n'est plus le cas, et de toutes façons, je pense qu'il vaut mieux qu'il y ait trop d'idées que pas assez !! Ce concept-album imaginé par Julien Vallespi s'enorgueillit d'un huitième morceau "legend" décliné en trois sous-parties (ce qui nous fait 10 plages) qui serait un peu une "synthèse" de l'histoire.
Laissant tous les noms cité plus haut loin derrière, LOM rentre d'autorité au Panthéon du prog-métal, et hisse de nouvelles passerelles entre les deux genres.
Véritablement très impressionnant, un album dont les écoutes étonnent encore et encore. Voilà le travail d'un groupe sûr de lui et qui sait où il va ! Juste un chiffre pour vous dire l'engouement suscité ; LOM a vendu 3 fois plus de ce CD en 10 jours que le pressage du précédent. On ne retrouve qu'épisodiquement maintenant chez Dream Theater cette touche qui nous plaît tous. Cet album ,lui, reprend ce flambeau de l'énergie contrôlée, de l'efficacité mélodique et rythmique. Un disque qui laissera des traces.
Bruno Cassan
KOID9
Track-list de Seven Deadly Songs
1. Pride (6:45) 2. Avarice (5:24) 3. Envy (5:54) 4. Anger (8:41) 5. Sloth (3:35) 6. Gluttony (7:45) 7. Lust (8:41) LEGEND: 8. The Bewitching Air (3:50) 9. The Tempest (2:54) 10. Paylee Control (5:25)
Total Time: 58:24
Line-up de Seven Deadly Songs
- Julien Vallespi / vocals - Laurent James / guitar - Quentin Benayoun / keyboards, piano & programming - Julien Negro / bass - Mickael James / drums, percussion
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