Responsable de lun des albums les plus hanté de la décennie avec le spectaculaire Marbles, MARILLION revient avec un nouveau double disque après son passage éclair sur les prairies tristounes du mi figue, mi raison Somewhere Else. Cest ainsi que la route définie sur Hapiness is the Road parle de la vie en général sans en faire un concept à-la-manque, épais comme une feuille de papier job. Et pour mieux définir les frontières, le groupe a donc décidé de scinder son propos en deux parties, lune assez abstraite (Essence), lautre plus disparate dans sa composition (The Hard Shoulder).
Que les plus méfiants se rassurent, ce qui ne pourrait savérer quun gros gâteau plein de graisses inutiles relève dune belle audace décriture, retrouvant par endroit les finesses de son illustre prédécesseur tout en dosant suffisamment la nouveauté pour aller chercher le frémissement ailleurs.
On pourra donc retenir de cette première partie lécume, splendide, de « This Train Is My Life », la profondeur mélancolique de « Wrapped Up In Time », un étonnant clin dil aux années 60 sur « Nothing Fills The Hole », la subtile instrumentale « Liquidity » ou la basse lumineuse de Trewavas au fil dun « A State of Mind » à la justesse évidente. Fidèle à ses habitudes, le groupe reste soudé jusquaux passages les moins précieux (« Essence » un poil tarabiscoté) et même si les titres proposés ne retrouvent que par endroit la puissance dun « Invisible Man », il faut reconnaître au contrasté « Hapiness Is The Road » la vocation dun hymne puissant, dune figure de proue, où le chant de Hogarth continuera de fasciner les uns... et dhorripiler les autres. Aucune surprise là-dedans si ce nest sa volonté de taquiner à loisir son falsetto comme sur le haut perché « Trap the Spark » - ce qui vaut toujours mieux quune posture impersonnelle et mollassonne.
La démonstration se poursuit, quant à elle, sur la seconde partie du dyptique qui ajoute un peu de fougue de circonstance à la partition (« Thunder Fly », plein de contrastes). Il faudrait dailleurs être complètement sourdingue pour passer à côté de la pop luxueuse de « Whatever Is Wrong With You » et « Especially True », des ballades « Half the World » et « Real Tears For Sales » transfigurée en mode celtique. Doté dune méticuleuse production signée Mike Hunter, The Hard Shoulder déroule aussi son lot de titres biscornus (« The Man From Planet Marzipan » très eighties, « Asylum Satellite #1 » assez mouvant) auxquels il manque un petit quelque chose pour rejoindre ce que Marbles faisait de mieux en la matière. Défaut mineur tant ces multiples rebondissements, finalement assez ludiques, égrainés ici se révèlent au fil des écoutes remplies dun petit spleen très accueillant. Au bout de la route, bienvenue à la maison.
Happiness is the Road, Volume 1: Essence 1. Dreamy Street (1:59) 2. This Train Is My Life (4:47) 3. Essence (6:25) 4. Wrapped Up In Time (5:03) 5. Liquidity (2:09) 6. Nothing Fills The Hole (3:20) 7. Woke Up (3:37) 8. Trap The Spark (5:39) 9. A State Of Mind (4:30) 10. Happiness Is The Road (10:01)
Happiness is the Road, Volume 2: The Hard Shoulder 1. Thunder Fly (6:20) 2. The Man From Planet Marzipan (7:51) 3. Asylum Satellite #1 (9:28) 4. Older Than Me (3:08) 5. Throw Me Out (3:58) 6. Half The World (5:05) 7. Whatever Is Wrong With You (4:13) 8. Especially True (4:34) 9. Real Tears For Sale (7:32)
Total time 99:48
Download release includes the track: Half Empty Jam (6:46)
Line-up de Hapiness Is The Road
- Steve Hogarth / vocals - Steve Rothery / guitars - Mark Kelly / keyboards - Peter Trewavas / bass - Ian Mosley / drums & percussion
The album also sees Marillion experimenting with a host of new instruments including, Dulcimers, Glockenspiels a Harmonium, French Horns and even Sleigh bells a Harp and Zither
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