Avec leur précédent Avoid the Light, LONG DISTANCE CALLING entrait de plein pied dans le haut du panier post-rock instrumental, un peu cosmique avec cette manière espiègle de taquiner le mur du son. Sur ce troisième album éponyme, les allemands dégainent à nouveau leur formule pyrogène, allumette en pogne, parés pour lapocalypse. « Into the Black Wide Open » flirte avec le champ de tous les possibles, vaporeux à souhait, terrible son de basse, organique, filmique, groove. Lorage électrique se poursuit (« The Figrin Dan Boogie ») dans quelque chose de plus festif, de plus cinglant. Bourré damphétamines, lalbum mêle les fluides sur fond de cassures rythmiques (« Invisible Giants »), de fumeroles Pink Floyd en mode chargé (« Timebends ») et de riffs fracassants (« Arecibo (LDC) ») soulagés par une wah-wah toute miaou-miaou. Faiblesse notoire, le seul titre chanté, « Middleville », sécarte du profil idéal en restant trop classique, trop lassant, abandonné par une voix trop banale. Sans atteindre lexcellence dAvoid the Light, ce nouveau disque devrait malgré tout asseoir le groupe pour un bon moment. En témoigne le conclusif « Beyond the Void », morceau de bravoure de près de douze minutes, qui reprend les rênes de la fougue initiale scotchée à un mid-tempo hypnotique. Le résultat restera captif dans notre ciboulot jusquau prochain appel.
1. Into The Black Wide Open (8:32) 2. The Figrin D'an Boogie (6:08) 3. Invisible Giants (7:25) 4. Timebends (7:57) 5. Arecibo (Long Distance Calling) (5:53) 6. Middleville (8:30) 7. Beyond The Void (11:40)
Total Time: 58:05
Line-up de Long Distance Calling
- David Jordan / guitars - Florian F?ntmann / guitars - Jan Hoffmann / bass - Janosch Rathmer / drums - Reimut Van Bonn / electronics and sound
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