Après sa collaboration triomphale avec Robert Plant sur le multi-récompensé Raising Sand (2007), Alison Krauss revient aux sources bluegrass accompagnée de Union Station, son band luxueux qui avait fait battre la mesure sur la bande originale de OBrother des frères Coen (2001).
Généreux, lalbum se déploie sur les outils folkloriquess traditionnels : dobro, banjo, violon, guitare, mandoline. Impeccable. Face à une interprétation sans faille, la voix dAlison fait toujours des merveilles. Comme une grâce suspendue qui réchauffe lâme et le cur. Face à cette interprétation de haut vol, on pourra dailleurs juger les chansons plus convenues, un peu passe partout. Ce serait oublier la splendide ballade « Dimming of the Day » (écrite par Richard Thompson), le traditionnel « Lay My Burden Down » ou le morceau titre, dune sobriété et dune élégance rare, composé par le frère dAlison Krauss.
Car Paper Airplane respire avant tout une belle sérénité, un acte de foi sans pression apparente après le succès foudroyant des deux précédents albums. Il sen dégage une sensation de belles choses, simples et fragiles, qui ne semble tenir que par la sensibilité vocale de la chanteuse. Loin des hymnes triomphalistes de ses collègues, Alison Krauss se penche sur lobjet folksong avec une modestie qui touche juste. La version proposée de « My Opening Farewell » de Jackson Browne, un sommet, en est lexemple le plus éclatant.
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