Pays : United States
Genre : Rock Progressif Symphonique
Dates : 1992
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- Avis : 258 note(s) et 39 critique(s)
- Moyenne albums : 7.78
- Classement : 993
- Consultations groupe : 69244
Article
25/10/2005
Type : concert
Titre : Prenez le train en marche
La rumeur pérorait : « Spock's Beard n'est plus ce qu'il était [...] Octane, c'est bien sympa mais ça devient commercial » et j'en passe... Mouais. On pourra toujours relativiser l'excellence de cet album, mais à voir le groupe sur la scène de la Locomotive ce samedi après-midi, il fallait être bien peu rationnel pour ne pas goûter le plaisir musical déployé deux heures durant.
Savant mélange. Cette année, le répertoire scénique était constitué de chansons de la période Neal Morse (hors "Snow"), le reste étant équitablement dévolu aux deux dernières productions en date. En formation serrée, le quartet se voyait à nouveau renforcé par les baguettes de l'énergique Jimmy Keagan, ce qui permis quelques excentricités avec un Nick D'Virgilio très en forme. Ce dernier passera allègrement des fûts au micro, assurant impeccablement ses vocaux en variant les registres, du rauque au fausset. Chapeau !
Evidemment, la suite "A Flash Before My Eyes" et son magnifique thème imposera d'entrée de jeu cette nouvelle vision. Okumoto fait son show (forcément), martyrise ses claviers parkisioniens (encore une fois), chahute avec ses collègues (clins d'il au public) alors que Dave Meros, toujours discret derrière sa basse, cimente une rythmique fondamentale. Bref, le courant passe. Contagieux.
Côté ballades, un petit tour du côté de "Go The Way You Go" et "Carry On" permet d'apprécier des mélodies ciselées au détail près alors que "There Was A Time" offre un très beau moment acoustique en compagnie de Alan Morse. Dans la catégorie règlement de compte, la version ultra-excitée de "As Long As We Ride" enverra valdinguer les critiques prises en pleine poire par son pendant studio. Pan !
Mais ces chansons d'un grand classicisme contrastent encore avec l'audace d'antant. "At The End Of The Day" ou "Harm's Way" maintiendront ainsi une tension harmonique confinant à la félicité. Rare.
Sans crise d'égo existentielle et dans une ambiance de concert intimiste (beau mixage au demeurant), on ne peut relativiser la versatilité d'un style qui passe sans vergogne du heavy au folk, de l'hispanique à l'atmosphérique. Une richesse thématique parfaitement résumée sur "The Light", chef d'uvre de raffinement, de ton, où s'entrechoquent idéalement chaque serpent mélodique.
Une conclusion festive, presque candide, d'où fût exclue toute mélancolie inutile grâce à l'arrivée surprise de Mike Portnoy, batteleur officiel de Dream Theater, venu d'Angleterre pour l'occasion. Sympa ! A la sortie, seule une triste figure pouvait encore renâcler à ce flot de sève lyrique déployé avec une étonnante vitalité... communicative !
SET LIST
1. A Flash Before My Eyes
2. Medley : The Good Don´t Last / Strange World
3. NWC (duo de batteries Keagan - D'Virgilio)
4. Go The Way You Go (extraits)
5. Ryo´s Solo
6. At The End Of The Day (avec solo de basse)
7. Acoustic Set (Nick et Alan):
- Carry On
- The Doorway (extrait)
- There Was A Time
8. Solo Alan Morse (extrait de son prochain album solo)
9. Harm´s Way
10. As Long As We Ride
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