Pays : United States
Genre : Rock Progressif Symphonique
Dates : 1992
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- Avis : 258 note(s) et 39 critique(s)
- Moyenne albums : 7.78
- Classement : 993
- Consultations groupe : 69178
Article
20/10/2003
Type : concert
Titre : Concert au sommet pour Spock's Beard
Quatre jours seulement après les adieux de Camel, retour à l'Elysee Montmartre pour une soirée prometteuse !
Belle affiche en effet puisque la soirée parvient à regrouper le California Guitar Trio, Enchant et Spock's Beard... pas moins. Evidemment et comme d'habitude, c'est l'attente générale qui prime. Entrera ? Entrera pas ? L'arrivée des musiciens (décontractés) nous rassure et de toutes façons les intermittents sont partis direction la Star Ac'...
Bref, les hostilités finissent par commencer avec le trio de CGT. Pour ceux qui ne les ont jamais vu, c'est la claque. Ces gars là savent manier leur instrument ! Même si la prestation ne dure que 25 petites minutes, l'interprétation de "Bohémian Rhaposody" (avec l'arrivée inopinée et amicale de Nick D'Virgilo et Alan Morse) puis de "Mirsilou" mettent le feu à une salle conquise. Pour une fois, la technique n'enlève rien à l'émotion. C'est du beau boulot d'orfèvre et l'on comprend pourquoi ils ont fait la première partie de King Crimson. A n'en pas douter, la reconnaissance approche !
Quelques minutes plus tard, arrivée de Enchant qui s'apprête à balancer le gros son. Comme d'habitude me direz-vous. Nous savons que le groupe ne s'embarasse pas de grande subtilités et assène comme prévu trois quart d'heure d'un progressif musclé (où "Progtology" fera l'unanimité) et peu original même si techniquement Ott et Douglas dépote sévèrement.
Passons au morceau de choix. Spock's Beard entre en scène.
Sans revenir sur le départ de Neal Morse (dont le dernier opus ne soulève apparemment pas l'enthousiasme), les fans se demandent malgré tout comment le groupe va se comporter sans leur ex-leader et surtout qui va prendre la batterie. D'ailleurs, il y a deux batteries sur scène... surprise, surprise.
Et bien c'est Jimmy Keagan qui s'y colle suivi du sémillant Ryo Okumoto derrière sa rangée de claviers, Dave Meros à la basse et Alan Morse aux guitares. Nick D'Virgilo entre enfin en scène sur fond de "A Guy Named Sid"... et en voiture Simone (c'est l'expression, pas mon prénom) !
La suite épique issue du dernier album ("Feel Euphoria" pour les endormis) passe beaucoup mieux en live, notamment grâce à l'énergie du groupe qui se dépense sans compter. Quel plaisir de les retrouver toujours aussi énergiques et enthousiastes ! Le public est soufflé. Pour enfoncer le clou, ils enchaînent avec une très belle version de "Thoughts" (et ses fameuses harmonies à cinq voix) puis "Bottom Line" histoire de calmer le jeu car ce qui suit tient du pavé nourrissant. Votre serviteur n'attendait que cela, et le meddley "Snow" entre en jeu !
Principalement composé de la seconde partie de l'album ("Second Overture", "I'm The Guy", "Reflection", "Carie"), la salle est mise à genoux sur l'interprétation déchaînée de "Devil's Got My Throat". Virgilo saute dans tous les sens avant d'entâmer les délirants "Snow's Night Out" et "Ladies and Gentlemen, Mister Ryo Okumoto On Keyboard". Ce dernier malmène comme à son habitude des claviers qui en ont vu d'autres et laisse éclater sa virtuosité en pilonnant son bon vieux Korg. A tel point que le bougre se retrouvera quasiment écrasé par la chute inopinée des synthétiseurs... socle brisé... roadies à la rescousse et le show qui se poursuit. Terrible ! Le clavier finira d'ailleurs en équilibre sur une caisse pour le formidable rappel "The Doorway / Go The Way You Go".
Pendant une heure trente la prestion fut époustoufflante. D'une décontraction absolue avec Okumoto qui se promène dans la foule ou blague avec le reste de l'équipe, Morse qui tend sa guitare pour que quelques fans (dont moi, youpi) puissent gratouoller dessus... la simplicité de ces gars est réjouissante. Ils ne se prennent pas du tout la tête, et encore moins au sérieux. Jimmy Keagan assure magistralement sa partie et comble le vide laissé par un D'Virgilo qui s'en retourne malgré tout à son intrument de prédilection pour quelques joutes magiques dont un duel à deux batteries époustoufflant. Autant dire que ce dernier confirme sa place de leader car il assure sa partie chant avec un talent et un naturel assez bluffant.
Le seul regret, la durée de leur prestation. Une heure trente de bonheur non stop et trop bref !
Si le groupe n'avait pas su rassurer tous les fans avec la sortie de leur dernier album studio, ils s'affirme ici toujours bien vivants sur scène où leur bonheur de jouer ensemble est contagieuse.
On en redemande et ils devraient nous en resservir dès l'an prochain. Vivement 2004 !
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