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Fiche d'informations
MARILLION
Pays : England Genre : Rock Néo Progressif Dates : 1979 URL : cliquez ici - Avis : 946 note(s) et 59 critique(s) - Moyenne albums : 8.12 - Classement : 451 - Consultations groupe : 167556
- Avis : 946 note(s) et 59 critique(s) - Moyenne albums : 8.12 - Classement : 451 - Consultations groupe : 167556
Article
01/07/2004
Deux mois après la sortie de leur dernier album, nous avons décidé de revenir sur le dossier "Marbles". Polémique. Choisissez votre camp. D'un côté les fans convaincus, de l'autre les grognons de la première heure. En pleine tournée, il était de bon ton de retrouver nos amis anglais pour une première rencontre au sommet. Et après le double album, vous aurez droit à la double interview. En commençant par Steve Hogarth, le chanteur emblématique de Marillion. AmarokProg : Salut Steve et bienvenu ! Pour commencer, Comment compareriez-vous "Marbles" au reste de votre discographie ? Steve Hogarth : Je pense qu'il sonne assez "contemporain". Nous avons incorporé de nombreuses influences mais le résultat reste assez différend de ce que l'on entend actuellement. Si vous aimez Radiohead, Muse ou Feeder, vous aimerez cet album, et si vous vous demandiez où allait Marillion après les derniers albums, "Marbles" prendra alors tout son sens. Je pense que nous avons combiné des paroles sensées avec du rock expérimental. En cela, certaines personnes peuvent appeler le résultat "musique progressive". AmarokProg : Dites-nous en plus sur ce concept de "Marbles". Steve Hogarth : Nous avons une expression en Angleterre "he's lost his marbles" qui signifie "il a perdu la raison". Quand j'étais enfant, j'avais l'habitude de jouer aux billes avec mes amis dans le coin où j'ai grandi. J'ai donc écrit un poème dessus - littéralement et métaphoriquement. Alors que je la transformait en chanson, Dave a suggéré que nous pourrions le découper en plusieurs morceaux que nous disperserions à travers l'album, ce qui donnerait plus d'unité à l'ensemble, comme un concept mais pas tout à fait. Cela a un sens car toutes les chansons sont "vraies" issues d'une personne qui se demande si le monde ne devient pas fou (ou si il l'est déjà ) et qui regarde le passé où il n'était qu'un enfant qui jouait dans la rue. Une époque où tout était simple, où tout avait un sens. Vous devez vous souvenir que nous avons écrit "Marbles" pendant la guerre en Irak et je commençais vraiment à me demander le pourquoi à toute cette folie. Je n'ai jamais cru que Saddam était réellement dangereux pour les USA ou l'Europe. Je savais qu'on nous mentait. Le monde devient fou, d'accord, mais nous pouvons stopper cela par le dialogue et la compréhension. AmarokProg : Que souhaitiez vous accomplir sur cet album ? Steve Hogarth : Nous n'avons jamais prédéterminé la direction d'un album. Nous laissons jouer nos instincts et essayons modestement réussir quelque chose d'honnête et nouveau. AmarokProg : Lorsque vous composez, vous demandez-vous immédiatement ce que donnera le résultat en live ? Quel format est-il plus facile à aborder : le studio ou la scène ? Steve Hogarth : Nous écrivons durant des jams studio. Chacun est présent dans une pièce, comme si nous étions sur scène. Si la musique ne sonne pas bien, elle ne se transformera pas en chanson. Ecrire de cette façon est un processus lent mais lorsque les chansons sont terminées, elles sonnent toujours bien sur scène puisqu'elles sont nées dans des conditions similaires. AmarokProg : Parlez-moi des différentes éditions de "Marbles" Steve Hogarth : Marbles a été conçu comme un double album mais vous pouvez uniquement vous procurer cette version via notre site web. Nous avons également réalisé une édition "grand public" que nous avons été obligé de faire en édition simple car les revendeurs ne voulaient pas vendre de double album - pour des raisons de rentabilité, de viabilité, ce genre de choses... Si vous achetez le disque dans une boutique, il y a une carte disponible à l'intérieur. Pour obtenir la version double, vous pouvez nous envoyer cette carte et nous vous ferons parvenir cette version pour une somme modique. Ainsi, vous ne paierez pas deux fois. AmarokProg : Avec les Foo Fighters, Marillion est reconnu comme un pionnier dans l'utilisation du net pour améliorer les ventes d'albums. Qu'est-ce qui vous pousse vers le web marketing ? L'utilisation d'une base de données de fans et effectuer votre propre promotion ? Steve Hogarth : En 1997 nous avons dit à notre fan-club américain que nous ne pourrions pas tourner chez eux. Nous perdons toujours de l'argent lors de ces concerts US et nous ne pouvions justifier financièrement une telle opération. Internet était déjà beaucoup utilisé là bas et un type a posté un message sur un forum. Il nous disait avoir ouvert un compte bancaire où chacun pouvait envoyer une donation s'il souhaitait voir Marillion sur scène aux USA. 60.000 dollars ont ainsi été collecté ! Nous avons donc fait cette tournée. Cela nous a donné à réfléchir sur l'importance de l'internet et la manière dont nous pourrions l'utiliser. Nous avons donc monté un site officiel en 1997 et commencé à recueillir noms et adresses de nos fans. De cette façon nous pouvons envoyer à chacun un e-mail, les tenir informés ou demander leur opinion. Actuellement, nous avons plus de 40.000 noms dans notre base de données ce qui représente environ un tiers de nos fans dans le monde mais nous espérons avoir un jour l'ensemble de tous nos fans. Cela nous donne la possibilité de ne pas avoir d'obligations envers une compagnie de disque. Nous demandons à nos fans d'acheter l'album à l'avance et de cette façon nous avons plus d'argent, plus de contrôle, et sommes totalement libres. Pour "Marbles", nous avons pu dépenser près de 300.000 livres pour le marketing. C'est plus d'argent qu'une major nous aurait jamais offert. AmarokProg : Et comment assumez-vous la position de "business men" après la sortie de "Marbles" sur votre propre label ? Steve Hogarth : Les gens entrent dans un groupe principalement pour éviter d'avoir à faire un "vrai" boulot. Prendre en main l'aspect business fait parti de ces boulots et nous avons hésité à prendre cette voie. Cela nous a pris 20 ans pour réaliser que si nous voulions être représentés convenablement, nous devions le faire nous-mêmes. Nous avons depuis lors compris combien il était facile d'en tirer profit à la place des costards-cravates qui se gavaient sur notre dos. Cette notion de profit signifie faire ce que nous voulons vraiment, jouer plus souvent en concert et passer plus de temps sur LA MUSIQUE. AmarokProg : Ne pensez-vous pas que ce soit également le fait de Marillion et du peu d'intérêt financier que le groupe suscite dans l'industrie du disque ? Steve Hogarth : Je pense que l'industrie du disque va mourir dans les années à venir. La musique deviendra probablement gratuite. Nous en vivrons en pré-vendant nos compositions, avant même leur création, et en faisant des tournée. Je pense que le futur sera entre les mains des musiciens créatifs s'ils sont préparés à prendre leurs responsabilités côté business. La voie qui s'annonce est une relation directe entre les artistes et leurs fans (ou marché ou n'importe quel autre terme désignant les personnes qui aime assez votre travail pour vous supporter). Internet ou les e mails sont des médias parfaits pour cela. AmarokProg : Dans les années 80, vous avez sortis plusieurs chansons à succès. Quelles furent les meilleures années de votre carrière ? Quel album de Marillion a été le plus vendu ? Steve Hogarth : "Misplaced Childhood" reste le plus grand succès en terme de vente mais 2004 est de loin notre meilleur année ! AmarokProg : Je pense que l'actualité n'est pas favorable au style "progressif". Repensez-vous de temps à autre aux heures de gloire du genre avec des groupes tels que Pink Floyd, Genesis ou Yes ? Steve Hogarth : Non. Je reste confiant sur le fait qu'il y aura toujours des gens qui seront plus réceptif au contenu qu'au style . Le problème avec la définition d'un style musical est son côté "excuse". Le style est créé par de grand talents et exploité par des médiocres. Tout irait mieux sans cela. AmarokProg : Quel est le premier et le dernier album que vous avez acheté ? Steve Hogarth : "With the Beatles" fut mon premier. Le dernier CD est "Grown Backwards" de David Byrne. AmarokProg : Par curiosité… quelle est le pire moment que vous avez eu dans votre carrière ? Steve Hogarth : Nous avions fait un show à Londres en Ontario (Canada) pour la tournée "Season's End" et pendant ce dernier, ma clé d'hôtel est tombée de ma poche, dans la foule. Lorsque je suis rentré, j'ai eu une autre clé pour ma chambre. Je suis allé me coucher et à 3h00 du matin, je me suis soudain réveillé. Toutes les lumières étaient allumées. Une troupe de canadiens au pied de mon lit m'observait. Ils me regardaient dormir ! C'est assez effrayant de se réveiller d'un sommeil profond et de découvrir une telle "foule" à mes pieds. Ma première réaction fut de sauter du lit et de les chasser de la chambre. J'étais encore nu à ce moment là ! Et bien merci Steve H. pour ces quelques réponses et rendez-vous sur la seconde partie du dossier "Marbles" en compagnie de Pete Trewavas ! Cyrille Delanlssays
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